
Des manifestants indépendantistes dans les rues de Barcelone, vendredi 18 octobre. RAFAEL MARCHANTE / REUTERS
Après quatre jours de tensions à Barcelone, la Catalogne connaît, vendredi 18 octobre, des mobilisations indépendantistes massives. Depuis une semaine, elles sont la conséquence directe de la condamnation, lundi, de dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison par la Cour suprême d'Espagne.
Cinq « marches de la liberté » ont été organisées depuis le début de la semaine pour converger vendredi à Barcelone, jour de grève générale dans la région pour protester contre cette décision de justice. Depuis lundi, le mouvement indépendantiste accroît la pression dans la rue, quitte à se fissurer entre partisans d'une voie pacifique et ceux qui veulent en découdre de manière violente.
Des responsables indépendantistes condamnés
Lundi à Madrid, neuf indépendantistes catalans ont été condamnés par la Cour suprême d'Espagne à des peines allant de neuf à treize ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
Avec trois autres anciens membres du gouvernement catalan condamnés à de lourdes amendes, ils étaient jugés pour avoir organisé le 1er octobre 2017, en dépit de l'interdiction de la justice, un référendum d'autodétermination, émaillé de violences, et pour la proclamation, le 27 du même mois, d'une vaine déclaration d'indépendance votée par le parlement catalan.
L'ancien vice-président régional catalan Oriol Junqueras s'est vu infliger la plus lourde peine, avec treize ans de prison pour sédition et détournements de fonds publics. Les autres condamnés sont de hauts responsables politiques, anciens « ministres » du gouvernement de Catalogne, ex-présidente du Parlement régional ou dirigeants d'associations séparatistes.
Dès l'annonce de la sentence, lundi, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Barcelone. « C'est un jour historique, ça se sent dans l'air. Il se passe des choses très graves, nous ne pouvons pas rester chez nous », disait alors un manifestant, interrogé par l'Agence France-Presse (AFP).
Depuis, les manifestations et autres actions coups-de-poing se sont enchaînées dans la région. Si, durant la journée, les défilés restent plutôt calmes, les soirées de la semaine ont été émaillées de violences et d'échauffourées avec la police, à Barcelone principalement.
Une montée des tensions sociales et politiques
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de jeunes, criant « indépendance », ont monté des barricades enflammées dans le centre chic de Barcelone et lancé des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre qui, pour leur part, ont tiré des balles en mousse sur les manifestants.
Visiteur, Posté le mercredi 17 février 2021 15:44
Blog très intéressant