L'ancien roi d'Espagne, Juan Carlos, après son arrivée à l'aéroport de Vigo-Peinador, en Galice, à bord d'un jet privé en provenance d'Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 19 mai 2022. Une visite qui provoque une polémique en Espagne. BRAIS LORENZO / AFP
Depuis qu'il s'était exilé à Abou Dhabi, en août 2020, cerné par les scandales financiers – les révélations sur ses comptes en Suisse, les fonds non déclarés au fisc ou les importantes donations de la monarchie saoudienne –, Juan Carlos n'avait pas remis les pieds en Espagne, ni revu son fils, le roi Felipe VI. Deux mois et demi après que la dernière des enquêtes judiciaires encore ouvertes en Espagne contre lui a été classée sans suite, début mars – comme les autres auparavant –, c'est finalement chose faite. Jeudi 19 mai, l'ancien roi, âgé de 84 ans, a atterri en Galice pour un court séjour censé permettre de « normaliser » peu à peu sa présence dans le royaume.
Pour l'heure, celle-ci n'a plus grand-chose de « normal ». Arrivé à l'aéroport de Vigo à bord d'un jet privé, propriété d'une compagnie angolaise, sans que l'on sache qui a payé le voyage, il a été accueilli par quelques curieux lançant des « Viva el rey ! » (« vive le roi ») et des nuées de journalistes, analysant le moindre de ses gestes et débattant de la pertinence et des conditions de son retour.
